Chirurgie |
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Drainage du pus par aspiration |
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Début du 18ème siècle le chirurgien français Dominique ANEL (1679-1740) inventa une petite seringue aspirante destinée à remplacer tous ces "aspirateurs de soldats" qui erraient sur les champs de bataille à la recherche de soldats blessés, dont ils pouvaient nettoyer les blessures en aspirant - avec la bouche collée sur la blessure - le sang et les morceaux d'étoffe.
Lit.:
" Il y a dans les troupes du roi des soldats qu'on appelle supersti-tieusement pour la cure des plaies, & principalement celles qui sont faites par instrument piquant, & qui pénetrent dans la cavité de la poitrine ou du bas - ventre. Ces hommes n'ont aucune idée de la Chirurgie; ils le signifient eux - mêmes: ils pansent du secret, c'est leur expression. Ce secret consiste à sucer les plaies, à y faire couler ensuite quelque peu d'huile & de vin, en marmotant quelques paroles & disposant les compresses en forme de croix. On trouve des personnes assez dépourvues de sens pour se mettre entre les mains de ces ignorans & imposteurs, & qui se laissent tellement prévenir par leurs promesses, qu'elles refusent tout secours de la part de la Chirurgie. On sent assez que les plaies du bas - ventre avec lésion des intestins, les plaies de tête qui exigent le trépan, les plaies des gros vaisseaux dans les extrémités, & tant d'autres qui exigent une grande expérience & beaucoup de soins intelligens de la part du chirurgien, soit par leurs causes, soit par leurs complications, ne sont pas susceptibles d'une guérison par un moyen aussi simple que l'est la succion. La méthode de sucer pourroit cependant être bonne dans quelques cas. Un coup d'épée dans une partie charnue, où il n'y a aucun vaisseau considérable d'intéressé, occasionne un épanchement de sang dans tout le trajet du coup: on procureroit une prompte guérison en suçant une pareille plaie, parce qu'on la debarrasseroit du sang dont la présence devient une cause de douleur, d'inflammation & d'abscès dans les interstices des muscles, accidens qui mettent quelquefois dans la nécessite de faire des incisions douloureuses. Les plaies de poitrine avec épanchement de sang sur le diaphragme, peuvent être guéries très promptement par la succion, pourvû qu'elle soit faite à - tems, c'est - à - dire avant la coagulation du sang épanché. "Petit de Lyon [Marc-Antoine PETIT(1766-1811)], en 1793 imagina d'appliquer la ventouse après avoir ouvert un abcès par congestion, et ce procédé a été suivi depuis par un grand nombre de praticiens. M. LARREY a employé les ventouses après avoir fait des incisions sur plusieurs points du corps chez un soldat qui avait contracté un emphysème général et extraordinaire à la suite de l'introduction de l'air par une plaie de poitrine" (Dictionnaire des sciences médicales, Paris 1821, Bd. 57 S.188).
Lit.: |